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Flore Castellan reçoit le trophée de l'ingénieur "recherche" de demain et le Trophée du public
Crédits - Yoshikazu Tsuno / AFP
On peut avoir un coup de cœur en lisant un article scientifique. Flore Castellan le dit et le prouve. Car c’est la lecture d’un article d’un professeur de l’université de Tokyo qui lui a donné l’envie de partir s’installer au Japon pour démarrer un projet de recherche sur les cellules maternelles. Ces cellules de notre mère – des cellules entières, pas seulement de l’ADN – que nous portons dans notre sang et nos organes et dont les effets bénéfiques ou néfastes sur l’organisme sont mal connus. Un thème plutôt inattendu pour un ingénieur. "Dès le lycée, j’étais intéressée par la chimie, et surtout par ses applications à la pharmacie et à la biologie. À l’ESPCI, je me suis dirigée vers les spécialités proches de la biologie", se souvient Flore Castellan.
À 22 ans, son diplôme d’ingénieur tout juste en poche, la voilà Special international research student à l’université de Tokyo dans le laboratoire d’embryologie de l’université de Tokyo, pour un an… au moins. "J’espère ensuite être acceptée en thèse dans le laboratoire", annonce-t-elle. Pour étudier le transfert des cellules de la mère vers le fœtus, et surtout leur rôle dans le déclenchement ou au contraire la prévention de certaines maladies, la jeune Française va travailler avec des lignées de souris. L’idée est de détecter la présence ou l’absence de ces cellules d’origine maternelle dans des organismes atteints de maladies, afin de statuer sur leur implication potentielle, bénéfique ou néfaste. Outre l’aspect fondamental de ces recherches, l’objectif est d’ouvrir la voie à des thérapies innovantes, en favorisant ou en empêchant l’expression des cellules maternelles présentes dans l’organisme. Pour mener son projet, Flore Castellan a des atouts. "Ma formation d’ingénieur, au-delà des connaissances en physique et en chimie, me permet d’avoir une approche globale du sujet : propriété intellectuelle, gestion du budget, rédaction d’articles, statistiques…", explique la chercheuse. Mais les difficultés ne manquent pas. La barrière linguistique, bien sûr, même si chercheurs et élèves japonais parlent un minimum d’anglais. Chaque jour, elle s’astreint à un cours de japonais, auquel s’ajoutent deux ou trois?heures de biologie pour préparer le concours d’entrée en thèse du laboratoire. Pas de quoi la décourager. "C’est un environnement où je me sens bien et apprendre la langue au jour le jour est particulièrement exaltant."
Car son souhait est de rester au Japon au moins trois ou quatre ans afin de mener à bien son projet de recherche qui, on l’a compris, la passionne.
« Je compte terminer mes études par un post-doctorat, je ne sais pas encore où. Peut-être aux États-Unis, à Washington, le berceau des études sur les cellules d’origine maternelle.
Les autres nommés
Constant Bourdeloux (ESPCI ParisTech) EchOpen est une sonde d’échosthétoscopie open source à bas coût qui se branche sur un smartphone ou une tablette.
Frédéric Pouyet (Grenoble INP - Laboratoire LGP2) Green Bleaching est un procédé de blanchiment de la cellulose à impact environnemental limité.
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